Reconversion ou complément d’activité des infimières

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On ne devient par infirmière par hasard. Véritable vocation à aider les autres, c’est un métier prenant, à la fois physiquement et psychologiquement. Or des conditions de travail souvent difficiles peuvent amener une infirmière à vouloir changer de métier. Mais quelle reconversion pour une infirmière ? Quid du statut de fonctionnaire ? Quelles sont les étapes à suivre ? Faisons le point.

LA RECONVERSION PROFESSIONNELLE POUR UNE INFIRMIÈRE

On ne devient par infirmière par hasard. Véritable vocation à aider les autres, c’est un métier prenant, à la fois physiquement et psychologiquement. Or des conditions de travail souvent difficiles peuvent amener une infirmière à vouloir changer de métier. Mais quelle reconversion pour une infirmière ? Quid du statut de fonctionnaire ? Quelles sont les étapes à suivre ? Faisons le point.

La reconversion professionnelle pour une infirmière chemine différemment selon si elle travaille dans le secteur public ou privé. Cependant, quel qu’il soit, chaque infirmière doit préalablement mener une réflexion sur son envie de reconversion professionnelle. Pour l’aider dans cette réflexion, elle peut demander à faire par exemple un bilan de compétences, financé par son CPF. Avec un professionnel, elle fera un bilan personnel et professionnel, mettra en lumière ses atouts et ses compétences, une façon de mieux cibler ses envies et capacités.

Les étapes pour faire une reconversion professionnelle

La fonction publique a mis en place un parcours de reconversion professionnelle destiné aux agents titulaires. Une infirmière exerçant dans un hôpital public en fait partie. Ce parcours, c’est le CFP, le congé de formation professionnelle. Il donne l’autorisation à une infirmière de s’absenter de son poste de travail pour suivre une formation. Pour en bénéficier, celle-ci doit être en activité, c’est-à-dire ne pas être en arrêt maladie ou en congés maternité, et justifier d’au moins trois ans de services effectifs dans la fonction publique. L’infirmière doit par ailleurs choisir une formation qui répond aux critères d’exigibilité du crédit de formation. La demande se fait en deux temps et par courrier au plus tard 120 jours avant le début de la formation.

Dans un premier temps, l’infirmière envoie une demande d’autorisation d’absence en mentionnant les dates, la nature, la durée et l’organisme de la formation. Ensuite, elle envoie un autre courrier pour une demande de prise en charge. Le dossier complet est à retirer auprès de l’ANFH, l’association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier. L’administration dispose ensuite d’un délai de 30 jours pour donner une réponse favorable, ou non, ou sa décision de reporter la formation. La formation choisie ne doit pas excéder trois ans. Elle peut se dérouler en une ou plusieurs fois. Dans ce dernier cas, il est possible de la scinder en semaine, en journée ou en demi-journée. Dans le cas d’une reconversion professionnelle via le CFP, une infirmière continue de percevoir sa rémunération à hauteur de 85 % pendant un ou deux ans.

Les étapes pour une infirmière du secteur privé

A l’instar des autres salariés, une infirmière du secteur privé peut envisager une reconversion professionnelle par l’intermédiaire de dispositifs spécifiques. Il s’agit entre autres du CPF de transition professionnelle, l’ex-CIF. Avec l’accord de l’employeur, l’infirmière est autorisée à quitter son poste pour suivre une formation. Pour être acceptée et financée, cette dernière doit être éligible au CPF et être certifiante. Le CPF de transition professionnelle est accessible aussi bien aux contrats en CDI qu’en CDD, selon différentes conditions :

  • en CDI : avoir au moins deux ans d’activité professionnelle dont un an dans la même entreprise
  • en CDD : avoir au moins deux ans d’activité professionnelle au cours des cinq années précédentes dont quatre mois en CDD sur les 12 derniers mois écoulés

Avant de débuter sa reconversion professionnelle, l’infirmière doit avertir son employeur par courrier 120 jours au moins avant que sa formation ne commence. Elle y mentionnera la date, l’intitulé, la durée et le nom de l’organisme qui dispense la formation choisie. Ce délai est réduit à 60 jours si la formation se fait à temps partiel. L’employeur dispose de 30 jours pour répondre et se réserve le droit de reporter la demande de l’infirmière s’il estime que son absence portera atteinte au bon fonctionnement du service. A noter que le report ne peut excéder neuf mois. Pour le financement, la demande doit être déposée auprès d’un Fongécif jusqu’au 31 décembre 2019 ou auprès d’une CPIR dès le 1er janvier 2020.LES MÉTIERS LES PLUS ADAPTÉS APRÈS AVOIR ÉTÉ INFIRMIÈRE

Etre infirmière, c’est aimer le contact avec les autres, savoir écouter, être organisé… C’est aussi savoir s’adapter en cas de difficultés et être rigoureux dans son travail. Des atouts qui donnent à une infirmière plusieurs orientations professionnelles possibles. Elle peut tout à fait rester dans le domaine médical ou bien choisir une autre voie. Si elle choisit de poursuivre sa carrière dans la santé, elle bénéficie d’une formation raccourcie, grâce à son diplôme d’Etat qui la dispense de suivre une partie du cursus. Tel est le cas pour devenir sage-femme, ostéopathe, kinésithérapeute ou même médecin. Si elle préfère changer de secteur, maintes professions s’offrent à elle selon ses affinités. Par exemple, être professeurs des écoles ou auxiliaire de puériculture si elle aime s’occuper des enfants. Sinon, une infirmière peut se lancer dans l’entreprenariat, comme une partie des personnes qui décident de faire une reconversion professionnelle.